Dans Je brasse de l’air, Magali Rousseau se met en scène avec les mécanismes poétiques qu’elle crée depuis plusieurs années. Un long parcours, instinctif, pour finalement comprendre que tous ces êtres d’acier font partie de la même histoire. Son histoire.
Elle nous dit un texte simple, personnel. Intime. Quelques phrases que l’on devine sorties de l’enfance. On déambule avec elle dans le clair-obscur de cet espace hors du temps, peuplé de machines qui entrent dans la lumière et s’animent tour à tour. Toutes déploient des trésors d’ingéniosité dans des tentatives d’envol que l’on sait vouées à l’échec. Elle nous invite comme dans son atelier, où les rouages sont apparents, et l’émotion des prémices encore palpable. Les mécanismes que l’on découvre sont délicats, intelligents, poétiques, solitaires, touchants. Ils peuplent une zone particulière de notre imaginaire, nourrie de nos espoirs et de nos peurs. Chacun peut y voir un temps un aspect de lui-même.
À voir en famille, dès 6 ans