Écrit par le romancier et dramaturge italien Furio Bordon, Les dernières Lunes ose aborder simplement la question du vieillissement. Le Théâtre de l’Éclair (Concarneau) et le Théâtre de l’Ouverture (Morlaix) se saisissent de cette pièce jouée pour la première fois en Italie en 1995 par Marcello Mastroianni, puis reprise et adaptée par Jean Piat en France.
Le texte souvent grinçant, souvent drôle raconte avec justesse ce qui se joue au bord de la vie. Deux tableaux s’y enchaînent. Dans le premier, le père dialogue avec sa défunte femme à la veille de son entrée en maison de retraite. Entre eux, le fils endosse le mauvais rôle. Les échanges sont vifs, les répliques fusent. Dans le deuxième, on retrouve le père quelques années plus tard, seul
dans sa chambre, ressassant ses souvenirs. Les fantaisies, la nostalgie, l’humanité du personnage nous atteignent en plein cœur.
Dans une scénographie simple et épurée, la lumière révèle les âmes, pour nous livrer cette histoire qui touche à toutes les vies et saisit l’humain quel que soit son âge.