Au cinéma Le Kerfany
Le noir tombe dans la salle... et soudain, le film commence, la musique naît alors au fil des images qui s’animent sur l’écran.
Pas besoin de parole, le jeu des acteurs est là et la musique nous emporte corps et âme auprès d’eux.
Les musiciens sont sur scène, avec les spectateurs, apportant un écho actuel et un contrepoint vivant à ces images qui, en traversant les années, ont gardé intacts leur force d’émotion.
Monte là-dessus !
Un film d’Harold Lloyd - USA - 1923
En Harold Lloyd, qui fut dans son pays, ne l’oublions pas, le plus populaire de tous les grands burlesques, l’Amérique s’est reconnue. Elle a aimé dans cet homme sans tare et sans complexe une sorte de héros super-normal, un anti-superman, un être dont la vitalité sans cesse renouvelée représentait pour chacun une preuve de sécurité et une promesse de bonheur.
L’histoire : Afin d’épouser sa bien-aimée, Harold décide d’aller faire fortune à la ville. Son emploi de vendeur dans un grand magasin le confronte aux remontrances de son chef et aux meutes déchaînées de clientes. A sa fiancée survenue à l’improviste, il fait croire qu’il occupe un poste directorial et décide de gravir les échelons hiérarchiques...
Quatrième des dix-huit longs-métrages d’Harold Loyd, c’est la séquence de l’ascension du building qui fait de Monte là-dessus ! une œuvre inoubliable et géniale. Elle occupe un tiers du métrage total. Comme dans les plus grandes séquences du cinéma burlesque (cf Keaton), le rire est en plus.